C’est une entrepreneure et militante pour le cannabis qui a été diagnostiquée avec une tuberculose des ganglions lymphatiques de stade 3. Le cannabis lui a sauvé la vie. Découvrons son histoire.
Priya Mishra est la première femme militante pour le cannabis en Inde car le cannabis lui a sauvé la vie. On lui a diagnostiqué une tuberculose des ganglions lymphatiques de stade 3 et les médicaments sur ordonnance qu’elle prenait aggravaient son état. En quatre mois, le cannabis a fait pour elle ce que ces médicaments ne pouvaient lui apporter… lui redonner la vie. Les médecins ont dit qu’il faudrait des années pour qu’elle retrouve son état normal.
Dans mon interview avec Priya Mishra, elle parle de l’industrie du cannabis en Inde et de sa start-up Hempvati.
Comment avez-vous découvert le cannabis ?
Priya : Des amis qui consomme du cannabis et l’internet. J’ai des amis camés comme tout le monde. Comme mes médicaments contre la tuberculose ne me soulageaient pas de la douleur, un jour, un ami m’a tendu un joint pour que je puisse au moins dormir. Cette nuit-là, j’ai dormi paisiblement et la douleur a disparu, c’est alors que j’ai réalisé que cette plante m’était plus utile que le médicament que je prenais. Depuis ce jour, il n’y a plus eu de retour en arrière.
Parlez-moi un peu plus de votre entreprise et de ce qui vous a poussé à vous lancer ?
Priya : Hempvati est une fondation établie en Inde. Nous éduquons, conseillons et consultons les patients, les autorités et les professionnels sur le cannabis médical et le chanvre industriel à différents degrés. Hempvati a été fondée dans le seul but de faire connaître cette plante qui m’a sauvé la vie.
Avez-vous essayé d’éduquer votre famille sur le CBD ? Comment votre famille a-t-elle réagi à votre travail dans l’industrie du cannabis ?
Priya : Il m’a fallu une année entière pour m’ouvrir à ma famille sur ma consommation de cannabis et mon activisme. Maintenant, je me demande pourquoi j’ai attendu si longtemps parce qu’ils m’ont étonnamment beaucoup soutenue, car en voyant leur fille se rétablir, ils savaient que c’était une bonne chose. J’ai eu tout leur soutien une fois qu’ils ont compris la les bienfaits de la plante avec suffisamment de preuves scientifiques.
Quelle est votre souche préférée ?
Priya : Mysore mango et Malana Hash
Comment se soigner ? Prenez-vous des médicaments pour une affection spécifique ?
Priya : J’utilise des gélules de CBD, des e-liquides et des fleurs à fumer. Je me suis guérie de la tuberculose des ganglions lymphatiques uniquement grâce au cannabis et à la nourriture Satvik (régime biologique ayurvédique de fruits et légumes). Pendant cette période, je n’avais accès qu’aux bourgeons, donc je fumais ou me préparais de l’huile. Actuellement, j’ai une colonne vertébrale en forme de yo-yo et un SOPK pour lequel je continue à prendre du cannabis et aucun autre médicament ne m’aide à traiter ces deux problèmes avec autant d’efficacité.
Comment les gens perçoivent-ils le cannabis en Inde ?
Priya : Le cannabis est ancré dans la culture, l’histoire, la médecine et tout le reste de l’Inde. La plupart des États de l’Himalaya ont connu l’usage de la ganja à des fins multiples, notamment médicales, vestimentaires, fourragères et même comme légume. Malheureusement, après l’ère de la commission britannique sur le chanvre, l’objectif était d’éliminer ce phénomène de notre système.
Comment imaginez vous la légalisation du cannabis en Inde ?
Priya : Nous avons travaillé très dur ces quatre dernières années pour rendre le cannabis légal dans quelques États et pour qu’il soit accepté par le gouvernement central. C’est une partie importante de l’Ayurveda, l’ancien système médical de l’Inde ce qui joue en notre faveur. J’espère voir une légalisation médicale complète bientôt. Actuellement, en Inde, le CBD n’est délivré que sur prescription médicale et le THC n’est utilisé que pour les soins palliatifs.
Compte tenu de l’histoire du cannabis dans la mythologie hindoue, pourquoi l’Inde met-elle autant de temps à légaliser le cannabis ?
Priya : Au niveau central, c’est légal, mais chaque état doit prendre la décision (comme aux Etats-Unis). J’ai personnellement travaillé avec 5 états en 4 ans pour réformer les lois sur le cannabis et tous ont été réceptifs… c’est donc un travail manuel. Plus de militants et une meilleure sensibilisation permettraient d’accélérer le processus.
Où voyez-vous le cannabis dans 5 ans en Inde ?
Priya : Dans 5 ans, j’espère voir l’Inde devenir le leader mondial de l’économie du cannabis. L’Inde à elle seule possède un catalogue de plus de 500 graines indigènes, ce qui en fait le pays qui possède le plus grand nombre de variétés ! De plus, comme notre culture utilise le cannabis depuis le début des temps, nous devrions être les leaders de l’industrie du cannabis. Le fait que de nombreux endroits en Inde utilisent encore le chanvre à des fins industrielles, médicales et même religieuses ne fera que contribuer à une plus grande prise de conscience. L’éducation et la sensibilisation sont essentielles.
Vous souhaitez en savoir plus sur Hempvati ? Vous pouvez consulter le site www.hempvati.com.
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